RDC: le Sénat lève les immunités de l'ancien président Joseph Kabila.

En République démocratique du Congo, le Sénat a voté ce jeudi 22 mai dans la soirée, à une large majorité la levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila, accusé par la justice militaire de complicité avec la rébellion de l'AFC/M23 qui a pris le contrôle de plusieurs zones de l'est du pays.

En République démocratique du Congo, le Sénat a voté ce jeudi 22 mai dans la soirée, à une large majorité la levée des immunités de l'ancien président Joseph Kabila, accusé par la justice militaire de complicité avec la rébellion de l'AFC/M23 qui a pris le contrôle de plusieurs zones de l'est du pays.
Le résultat du vote de la commission spéciale du Sénat de RDC a été claire : 96 votants, 88 votes pour et cinq votes contre, et le reste en bulletins nuls. « Par conséquent, le Sénat autorise les poursuites et la levée de l'immunité de Joseph Kabila, sénateur à vie », a déclaré le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde en session plénière.

L'entourage de l'ancien président congolais dénonce une manœuvre politique du pouvoir en place.
Le Sénat en RDC avait annoncé se réunir, jeudi 22 mai, pour examiner la question de la levée de l'immunité de l'ex-président et sénateur à vie Joseph Kabila, un vote en faveur de cette mesure réclamée par le gouvernement pouvant ouvrir la voie à des poursuites.

Joseph Kabila, 53 ans, a dirigé la République démocratique du Congo (RDC) pendant 18 ans (2001-2019). Son successeur et actuel président Félix Tshisekedi l'accuse d'être complice du groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par le Rwanda et son armée, dans un contexte d'intensification du conflit dans l'est du pays ces derniers mois.

En avril, le ministre de la Justice Constant Mutamba a saisi la justice militaire pour engager des poursuites contre l'ex-président. Le gouvernement accuse M. Kabila de "trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel".

Mais Joseph Kabila a quitté le pouvoir avec le titre honorifique de sénateur à vie et une immunité parlementaire. Afin de permettre des poursuites, le procureur général de l'armée congolaise a déposé une requête auprès du Sénat réclamant la levée de l'immunité de M. Kabila.