RDC : L 'ONU a décidé d’assouplir l'embargo sur l'exportation des armes .

Les Nations Unies décide d’assouplir l’embargo sur l’exportation d’armes vers la République démocratique du Congo. A cet effet, le gouvernement congolais a exprimé son satisfecit dans un communiqué publié à travers les réseaux sociaux.

Mardi 20 Décembre, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution qui retire la mention exigeant que les pays informent ses 15 membres de toute vente d'armes ou d'aide militaire à la RDC.

Kinshasa, qui considérait cette exigence comme un obstacle bureaucratique a salué cette décision.
La République démocratique du Congo fait l'objet d'un embargo de l'ONU sur les armes depuis 2000 afin de faire face à l'étendue des violences dans le pays.

Kinshasa continuait de demander une levée des restrictions au moment où le nombre d'affrontements avec la milice M23 montait en flèche.
Accusé d'empêcher les militaires de congolais de protéger les civils, le conseil de sécurité avait été pressé d'agir. En contrepartie, le Conseil de sécurité a également voté mardi en faveur d'un renouvellement du mandat de la mission de maintien de la paix en RDC, la Monusco, pour une année supplémentaire.

D'après le gouvernement congolais, cette résolution approuvée à l'unanimité par les membres du Conseil de sécurité de l'ONU vient ainsi réparer « une injustice qui empêchait la RDC à se doter librement d'équipements militaires devant permettre les FARDC d'avoir des capacités nécessaires à defender la patrie face notamment à l'agression rwandaise souvent du mouvement terroriste de M23 ».

Pourquoi l'ONU avait-elle décidé d'instaurer un régime de notification sur l'achat des armes en RDC ?

D'après Jean-Michel Dumont, officier des Affaires politiques de la MONUSCO, la notification est une demande qui est faite par le Conseil de sécurité aux pays qui fournissent des armes de notifier, de faire connaitre qu'il y a une fourniture d'armes et d'en donner les détails de telle manière que l'ONU puisse éventuellement, si ces armes devaient se retrouver entre des mains non-destinataires, assurer leur traçabilité et déterminer comment elles seraient parvenues par exemple entre les mains d'un groupe armé.

De plus cette notification ne concerne que l'achat d'armes légères, précise-t-il. « Si le gouvernement achète des chars ou des bateaux ou des avions ou tout autre matériel, les fournisseurs n'ont pas l'obligation de notifier le Conseil de sécurité, mais simplement quand il s'agit d'armes légères de petits calibres et des munitions ».

L'ONU estimait que la circulation des armes surtout légères dans un espace comme l'est de la RDC représente un danger permanent pour les communautés locales. « Lorsque les armes se retrouvent entres des mains ennemies, ça leur permet de prendre le contrôle de certaines zones ; c'est ce qu'on constate pour des parties importantes du territoire dans certaines provinces notamment dans l'est de la RDC », note M. Dumont.

Aujourd'hui, la RDC n'aura plus d‘excuse pour équiper son armée afin de défendre son territoire. La question financière pourrait également se poser quand on sait comment la caisse de l'état est gérée dans ce pays. @E.NGOY