RDC : Jean-Marc KABUND lance son nouveau parti politique A.C.

L'ancien président intérimaire de l'UDPS vient d'annoncer la création d'un nouveau parti politique dénommé « Alliance pour le changement ». C'était ce lundi 18 juillet 2022, lors d'une conférence de presse dans sa résidence où il a critiqué tout haut le président Felix TSHISEKEDI et son gouvernement.

Après sa démission le 31 mars au poste de vice-président de l'assemblée nationale, suite à une motion de défiance, Mr Jean-Marc KABUND n'a jamais digéré le fait qu'il a été lâché par son ami le président de la république.

Se déclarant opposant à l'actuel président de la République, il promet de "mobiliser le peuple pour chasser Félix Tshisekedi du pouvoir en 2023. Je vais bien écraser ce régime des incompétents. Le monsieur a lamentablement échoué. Aux prochaines élections, il faut le mettre hors d'état de nuire".
Mr Jean-Marc Kabund n'a pas énuméré les membres qui composent le bureau de ce nouveau parti, néanmoins il précise de s'être entouré par des « amis ».
Au cours de cette conférence de presse, dans sa résidence, Il dénonce l'absence d'un leadership convainquant, les antivaleurs qui caractérise la gouvernance Tshisekedi actuellement.

Ancien président a.i de l'UDPS demande à tous ceux qui croient encore en la vision d'Étienne Tshisekedi de "barrer la route à ce régime des jouisseurs. Monsieur Tshisekedi doit savoir que cette manœuvre ne passera. Je m'engage à affronter à, côté du peuple, cette machination".

Néo-monarchie

"Le peuple assiste à une néo-monarchie. Des arrestations arbitraires, des menaces contre les journalistes, la manipulation de la justice avec des dossiers montés de toute pièce pour écarter certains adversaires", dénonce celui qui a été également premier vice-président de l'Assemblée nationale.

Il promet de "moderniser les services de renseignement, former les unités de lutte, service national obligatoire, propulser l'agriculture, la pêche et élevage, promouvoir l'entrepreneuriat local pour mener le pays vers l'industrialisation".

Divergences de taille

"Les divergences de vue étaient de taille entre le président Tshisekedi et moi", révèle Jean-Marc Kabund. "Les gouverneurs des provinces sont convertis en garçons de course obligés de ramener les espèces sonnantes à Kinshasa". Il dénonce également le fait qu'"il existe désormais une catégorie de Congolais à poursuivre sans relâche et une autre à protéger. La page Félix Tshisekedi est désormais tournée", a-t-il poursuivi.

Le désormais président de l'Alliance pour le changement promet de "mobiliser le peuple Congolais en vue de mettre fin à cette prédation, sauver le bateau congolais avant qu'il chavire complètement avec son commandant qui le fait naviguer sans boussole. Il faut une révolution pacifique, le peuple doit arrêter cette prédation".

Jean-Marc Kabund précise que "nous ne réglons de compte à personne. Bien que j'ai subi des agressions injustes. Rien ne m'a ébranlé. En revanche, je l'ai transformé en énergie nécessaire".

Pour lui, "il faut un nouveau leadership en RDC. Je pardonne à tous ceux à qui je fais du mal. Je demande pardon à tous ceux que j'ai offensé. Nous allons nous battre pour la conquête du pouvoir au sommet en 2023".

Fonctionner sans certificat d'enregistrement

(@photo: JM Kabund en casquette blanche avec le président Tshisekedi)

"Nous vous informons que le régime en place ne nous a pas remis le certificat d'enregistrement dont la demande a été introduite depuis juin 2022 et cela a été jugé conforme".

Jean-Marc Kabund indique que "ce refus d'enregistrer notre parti nous oblige à fonctionner de cette façon. Si à l'expiration du délai de 30 jours, le parti politique est considéré comme enregistré. Le ministre est tenu de livrer un certificat d'enregistrement. A défaut, le récépissé est considéré comme un certificat d'enregistrement. Donc, le parti est donc d'office fonctionnel", tranche-t-il, relevant une disposition légale.

Il reste convaincu que "le régime Tshisekedi a décidé de mettre en péril la transparence des élections en préparant le glissement et en orchestrant la fraude. Le plan consiste à créer plusieurs partis mallettes. C'est un plan funeste".

Il rappelle que "j'avais eu le courage de dénoncer ce plan. J'avais dit au président Tshisekedi de ne pas organiser les élections dans le délai, en dépit du bilan négatif, trahirait notre vision. Mais, à le voir, il ne donne pas l'impression que ce pays a un problème. Le monsieur passe de bon weekend, se la coule douce", a conclu Kabund. @TC/NM