Leur arrivée intervient alors que le groupe rebelle M23 a déferlé dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, s'emparant des quelques villages dans de territoire de Rutshuru et attisant les tensions dans la région des Grands Lacs.

« Les instructions des chefs d'Etat, mais aussi les concepts, sont très clairs. Les amis du Kenya sont ici pour une mission purement offensive », a déclaré le porte-parole de l'armée congolaise au Nord-Kivu, le colonel Guillaume Ndjile.

Le déploiement de soldats kenyans intervient après que le parlement kényan a approuvé l'envoi d'un peu plus de 900 soldats en RDC.

Sur le terrain, les forces armées congolaises continuent à bombarder des positions de M23. Depuis le début de la semaine, plusieurs localités ont été libérées.

Dans la banlieue de Goma, un correspondant de l'AFP a vu passer au moins un char et un camion de l'armée transportant des munitions en route vers la zone de combat.
« Les combats continuent à Rugari, nous progressons vers Rumangabo », a confirmé une source de sécurité sous couvert d'anonymat.

La ligne à haute tension reliant Goma à la centrale hydroélectrique de Matebe, construite par le parc national des Virunga dans le territoire de Rutshuru, a été touchée par les combats, a indiqué son opérateur.
A cet effet, l'approvisionnement en électricité a été interrompu dans l'après-midi dans la ville de plus d'un million d'habitants.

Les FARDC combattent le Mouvement du 23 mars (M23), une ancienne rébellion tutsie, soutenu par le Rwanda, qui a pris les armes fin 2021 et conquis plusieurs localités du territoire de Rutshuru, dont Bunagana, une ville stratégique à la frontière avec l'Ouganda.