Conférence sur la Libye : Macron appelle la Turquie et la Russie à retirer leurs mercenaires sans délai

La France a réuni une conférence internationale sur la Libye afin d'encourager le processus qui doit permettre l'organisation d'une élection présidentielle dans le pays le 24 décembre, suivie un mois plus tard de législatives. Deux scrutins clés censés clore une décennie de chaos et de violences après la chute en 2011 du régime du colonel Kadhafi.

 

La France a réuni une conférence internationale sur la Libye afin d'encourager le processus qui doit permettre l'organisation d'une élection présidentielle dans le pays le 24 décembre, suivie un mois plus tard de législatives. Deux scrutins clés censés clore une décennie de chaos et de violences après la chute en 2011 du régime du colonel Kadhafi.

 

La France, qui a accueilli une conférence internationale sur la Libye vendredi 12 novembre à Paris, cherche à donner une ultime "impulsion" à l'élection présidentielle du 24 décembre, qui devrait être suivie un mois plus tard de législatives. La tenue de ces deux scrutins est, aux yeux d'Emmanuel Macron, essentielle à la stabilité et à la réconciliation politique en Libye, après des années de conflits armés et de divisions entre l'Est et l'Ouest.

 

La Turquie et la Russie doivent retirer de Libye « sans délai » leurs mercenaires dont la présence « menace la stabilité et sécurité du pays et de toute la région », a affirmé le président français Emmanuel Macron à l’issue d’une conférence internationale sur la Libye à Paris.

 

« Un premier pas a été fait en effet avec l’annonce hier du retrait de 300 mercenaires » au service du camp de l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar, a souligné Macron lors d’une conférence de presse. « Mais ce n’est qu’un début : la Turquie, la Russie doivent aussi retirer sans délai leurs mercenaires et leurs forces militaires, dont la présence menace la stabilité et la sécurité du pays et de toute la région ».

 

Des réticences côté turc

La conférence a endossé « le plan libyen de départ des forces et mercenaires étrangers ». Plusieurs milliers de mercenaires russes, du groupe privé Wagner, syriens pro-turcs, tchadiens et soudanais sont encore présents en Libye, selon l’Elysée. Mais la Turquie se montre peu pressée d’engager un retrait de ses forces. Le Kremlin dément, lui, tout envoi de militaires ou mercenaires en Libye ainsi que tout lien avec le groupe Wagner.

« Il y a un certain nombre de réticences côté turc. C’est une bonne chose qu’on puisse voir un premier retrait, ça va servir d’exemple. Les choses ont démarré », a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel lors de cette conférence de presse tenue à Paris.