Procès de 100 jours, un test pour la justice congolaise

Depuis quelques semaines, les rd-congolais suivent ce qui peut être considéré comme une affaire du siècle : le « procès de 100 jours ». La troisième séance a été ouverte ce mercredi 3 juin 20 à la prison centrale de Makala. Comme prévu lors de la 2e séance, les accusés ont été présents ainsi que les témoins convoqués dont l’ancien ministre de développement durable, Justin Bitakwira.

 

Depuis quelques semaines, les RD-congolais suivent ce qui peut être considéré comme une affaire du siècle : le « procès de 100 jours ». Un test pour la justice congolaise.

La troisième séance a été ouverte ce mercredi 3 juin 20 à la prison centrale de Makala. Comme prévu lors de la 2e séance, les accusés ont été présents ainsi que les  témoins convoqués dont l’ancien ministre de développement durable, Justin Bitakwira.

Le procès de 100 jours a été transmis sur toutes les chaines de télévision et radio de la RDCongo. Il n’existe aucune statistique pour mesurer les audiences pour les départager.

Après la mort subite du précédent juge monsieur Yanyi suite à un empoisonnement, selon le résultat de l’autopsie réclamée par sa famille, l’opinion attendait avec patience la nouvelle composition du tribunal.

Dès l’ouverture du procès, à 9h00, heures de Kinshasa, le nouveau juge-président, Monsieur Pierre Bankenge Mvita a imposé ses marques. A plusieurs fois, il a rappelé aux accusés et leurs avocats les règles judiciaires.

Convoqué à la barre comme témoins , l’ancien ministre Bitakwira a affirmé qu’il n’y avait plus de contrat des maisons à construire, d’après les annotations du DGCNP. Cette journée n’a pas pu faire venir à la barre tous les témoins. Le procès a été reporté le jour suivant.

Ce jeudi 5 juin, très tôt, le juge a déclaré vouloir entendre tous les témoins répondre aux questions du procureur, le bâtonnier et des avocats de la défense. La quatrième journée, consacrée au procès de 100 jours a vu passer à la cours le directeur de la banque centrale, l’ancien ministre des finances monsieur Yav Mulang, des conseillers à la présidence, et tant d’autres personnes dont la femme de Vital Kamehre. Elle et son mari avaient reçu beaucoup des cadeaux en espèces et en nature et en même temps, qu’elle est femme commerçante. A ce titre elle a fait beaucoup des mouvements sur ses comptes, a-telle affirmé. On notera également, l’intervention du jeune frère de Vital Kamehre, qui a voulu montrer son éloquence tout en apportant peu des contractions.

Une autre présence a marqué cette journée, c’est le conseiller du chef de l’état en matière économique. Ce dernier s’est tout de suite désolidarisé de son supérieur en l’accusant de prendre des décisions au nom du président de la république. Selon lui, c’est plus de soixante six millions, sept cent milles de dollars américains            (66 700 000) qui auraient été retirés de la banque centrale du Congo. Rien n’obligeait le dircab à importer les maisons préfabriquées. Car, on pouvait créer des emplois en donnant ce projet aux entrepreneurs congolais, a-t-il répliqué.

Sous un hangar bien éclairé le tribunal a décidé de poursuivre l’audition de tous les témoins jusqu’au dernier. Les mesures de sécurité et de barrière contre la Covid19 et les empoisonnements ont été prises pour mettre tout le monde en confiance.

En attendant la suite, les RD-Congolais espèrent un verdict exemplaire. E.N.