RDC : Le Rassemblement souhaite un nouveau dialogue autour de la CENCO

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement souhaite que la date du 19 décembre soit « une date normale ». Dans une déclaration faite vendredi 28 octobre à Kinshasa, Prince William Mishiki, membre du comité des sages de cette plateforme de l’opposition pense que les Congolais peuvent «se dépasser et trouver un consensus».

Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement souhaite que la date du 19 décembre soit « une date normale ». Dans une déclaration faite vendredi 28 octobre à Kinshasa, Prince William Mishiki, membre du comité des sages de cette plateforme de l’opposition pense que les Congolais peuvent «se dépasser et trouver un consensus».

 

« Notre souhait est de faire de la date du 19 décembre une date normale comme les autres dates de l’année. Et que ça ne soit pas une date fatidique », a affirmé Prince William Mishiki. Le membre du comité des sages du Rassemblement dit refuser «le bain de sang des Congolais au pays». Selon lui, le Rassemblement continue de croire à un «dialogue sincère et véritable».

C’est ainsi que la plateforme réunie autour d’Etienne Tshisekedi appelle à la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) entre ses membres et les participants au dialogue national «pour un consensus».

«Nous en appelons à la CENCO de prendre le relais en rapprochant les deux parties. La CENCO a déjà fait un communiqué appelant le Rassemblement et ceux qui étaient réunis à la cité de l’Union africaine. Je crois que nous pouvons nous dépasser pour nous permettre de trouver le consensus autour des idées majeures représentées par les deux forces, celles réunies à la cité de l’UA et celles de Limete».

Il y a une semaine, la CENCO a appelé les acteurs politiques congolais à se retrouver dans un autre cadre «pour aplanir leurs divergences pour l’intérêt supérieur de la Nation».

Ouvert le 1er septembre dernier, le dialogue national a pris fin le 18 octobre avec à la clé, la signature d’un accord politique qui propose l’organisation de la présidentielle en avril 2018. Ce que rejette notamment les partis membres du Rassemblement qui estiment que cet accord prolonge le mandat du chef de l’Etat qui prend constitutionnellement fin le 19 décembre prochain.

 

Par ailleurs, les chefs des confessions religieuses notent que l’accord politique conclu à l’issue du dialogue dénote « d’un sens réel de responsabilité de la part des acteurs ». Dans une déclaration faite samedi 29 octobre, ils indiquent que ce compromis permet « d’aller vers l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées, appelées par tout le monde ».

Selon les chefs religieux, cet accord proclame l’engagement des parties à respecter la constitution et l’accord lui-même. Il consacre aussi l’option de la gestion consensuelle de l’Etat.

 

Les chefs religieux rappellent que ce compromis reconnait l’impossibilité d’organiser des élections apaisées et crédibles d’ici la fin de l’année 2016 et lève l’option de régler définitivement la question de l’identification et de l’enrôlement des élections, « en recommandant l’inclusion de tous les électeurs potentiels dans le fichier électoral ».

 

Le sens de responsabilité de cet accord est aussi démontrable en ce qu’il laisse l’ouverture aux acteurs politiques et aux forces sociales qui n’ont pas pris part au dialogue, se réjouissent les chefs religieux. De ce fait, ils félicitent le sens de dépassement de soi des participants ainsi que la qualité de médiation du facilitateur, Edem Kodjo, tout en déplorant que certains acteurs n’aient pas pris part à ces assises.

 

Des recommandations

Les chefs des confessions religieuses souhaitent que cet acquis soit préserver et consolider et recommandent aux participants au dialogue de « cultiver l’esprit de compromis ayant prévalu au dialogue et veiller à sa mise en œuvre sans faille ».

Ils demandent aux acteurs qui n’ont pas pris part au dialogue de « joindre leur voix à celle des autres pour parfaire l’accord politique issu du dialogue ».

Les chefs des confessions religieuses recommandent également aux autorités publiques de « prendre des mesures appropriées pour éviter des débordements dans les manifestations publiques ».

Les instances internationales sont appelées à soutenir cet accord qui, d’après les confessions religieuses, consacre le rapprochement entre des acteurs « que l’on ne pouvait concilier autrement ».

7 confessions religieuses ont signé cette déclaration, à l'exception de l'Eglise catholique. Les confessions signataires sont:

L'Eglise du Christ au Congo (ECC), La Communauté islamique en RDC, L'Eglise Kimbaguiste, L'Armée du Salut, L'Eglise du Réveil du Congo (ERC), L'Eglise Orthodoxe, L'Union des Eglises indépendantes du Congo (UEIC).