USA - RDC : Les familles des diplomates américaines sommées de quitter la RDC, selon le département d’Etat.
Dans un communiqué publié ce matin du 30 septembre 2016, le département d’état américain demande aux familles des diplomates américaines résidentes en RDC, de quitter immédiatement ce pays. Même si aucun motif n’a été donné, nul n’ignore que la crise politique en RDC serait à la base de cette décision.
Dans un communiqué publié ce matin du 30 septembre 2016, le département d’état américain demande aux familles des diplomates américaines, résidentes en RDC, de quitter immédiatement ce pays. Même si aucun motif n’a été donné, nul n’ignore que la crise politique en RDC serait à la base de cette décision.
C’est depuis plusieurs mois que les Etats-unis interpelaient la RDC pour trouver une résolution pacifique à la crise politique dans ce pays. Le représentant de Barack Obama dans les Grands-Lacs qui était à Kinshasa, il y a quelques semaines avait rencontré les représentants de l’opposition,de la majorité et le médiateur du dialogue national inclusif.
Dans ses déclarations, au nom du gouvernement américain, Periello Thomas affirmait que les élections doivent être organisées. Car c’est une nécessité. Il invitait toutes les parties prénantes à aller au dialogue pour trouver un calendrier électoral.
A lire aussi : RDC-Dialogue, un moment crucial pour la RDC, selon l’envoyé spécial du président Obama. http://www.berger-media.info/article.php?article_id=2542&article_category_id=38&article_author_id=
Après les évènements du 19 et 20 septembre derniers, qui ont causé la mort de 42 personnes, selon l’ONU, les États-Unis auraient changé leurs regards face aux autorités de Kinshasa. Ils auraient demandé à Joseph Kabila de confirmer, par déclaration officielle, qu’il ne sera pas candidat et doit laisser le gouvernement de transition se former très rapidement pour organiser les élections, dans un délai de douze mois, au lieu de vingt quatre, comme le réclamerait le chef de l’état congolais.
Un ultimatum aurait été donné au président congolais, Joseph Kabila et qui aurait refusé. D’où le communiqué du département d’état appelant les familles américaines se trouvant en RDC de quitter immédiatement le pays.
Une intervention militaire, crise dans la région ?
Les américains et les autres pays occidentaux qui luttent aujourd’hui contre le terrorisme n’ont pas besoin d’un nouveau foyer de conflit où les islamistes trouveraient refuge.
Ni la république démocratique du Congo ne pourra a elle seule éteindre le feu qu’elle chercherait à allumer. Si on croit aux affirmations de la population de certains quartiens : « certains policiers ne parlaient pas le lingala et tiraient directement à la foule… »
Après l’entrée des rebelles du Sud - Soudan dans le territoire de Haut-Uélé, au Nord de la RDC. Leur chef serait logé à Goma, dans le Nord-Kivu.
Les États-Unis, comme les députés du Nord-Kivu s’inquiètent de l’accueil réservé à ces hommes qui pourraient être un problème pour la région.
Par ailleurs, l'administration américaine a annoncé mercredi des sanctions financières contre les généraux Gabriel Amisi Kumba et John Numbi, respectivement commandant de la première zone de défense de l’armée congolaise et ancien chef de la police nationale congolaise. Ils sont accusés de favoriser l’instabilité et de miner le processus démocratique.
L’intervention militaire en RDC n’est pas nécessaire et risque de créer un K.O dans le pays où l’opposition n’a pas l’approbation de la population, suite aux manifestions qui dégénèrent toujours aux violences, affirme les observateurs. Une résolution politique à l’issu du dialogue est encore possible. E.B.